À propos

PRISM: « Panama Research and Integrated Sustainability Model »

Chaire UNESCO pour les dialogues sur la durabilité:

  • Brian Leung
    brian.leung2@mcgill.ca
    PRISM est dirigé par Brian Leung, professeur agrégé au département de biologie et à l’école de l'environnement Bieler de l'Université McGill. Ses recherches portent sur 1) les prévisions écologiques à grande échelle et 2) la prise de décision environnementale. Il se concentre sur le développement de PRISM en tant qu'outil concret pour la prévision, la prise de décision fondée sur des preuves, l'éducation et la sensibilisation axées sur la durabilité. Il est également directeur du programme McGill-STRI « Neotropical Environment Option (NEO) ».
    Pour visionner une présentation du projet PRISM par le professeur Leung, suivez ce lien. Cette vidéo est un extrait tiré de la conférence APANAC (Asociación Panameña para el avance de la ciencia), en 2021

Équipe:

  • Jorge Manuel Morales-Saldaña
    jorge.morales@mail.mcgill.ca
    Jorge est doctorant au département de biologie de l’Université McGill, au sein du programme NEO. Largement, il s’intéresse à la conservation des écosystèmes marins côtiers. Ses travaux portent sur les écosystèmes de mangroves, l’un des habitats côtiers les plus précieux en raison des nombreux services écosystémiques qu’ils offrent — notamment la pêche, la protection contre l’érosion côtière et leur importantes valeurs culturelles. Ses études se déroulent principalement au Panama, où les impacts anthropiques et les effets du changement climatique sur les mangroves sont particulièrement évidents.

  • Andrew Sellers
    Andrew a obtenu son doctorat à l’Université McGill et est actuellement post-doctorant au laboratoire O’Dea du Smithsonian Tropical Research Institute, au Panama. Écologiste marin, il s’intéresse à la manière dont les prédateurs et les herbivores marins façonnent les écosystèmes côtiers, ainsi qu’à la façon dont ces interactions entre espèces sont influencées par les changements des conditions environnementales liés aux processus océanographiques.

  • Ana Catarina Avila Vitorino
    ana.avila@mail.mcgill.ca
    Ana est doctorante à l’Université McGill, sous la co-supervision de la Dre Fiona Soper et du Dr Brian Leung. Ses recherches portent sur les forêts tropicales, qui jouent un rôle essentiel en tant que foyers de biodiversité et puits de carbone. Ces forêts sont actuellement confrontées à de graves menaces, l'une des plus importantes étant l'expansion de l'agriculture industrielle. Dans le cadre de son doctorat, Ana étudie les pratiques agricoles au Panama (entre autres régions) afin de comprendre comment elles influencent la régénération des forêts tropicales après l’abandon des terres.

  • Shriram Varadarajan
    shriram.varadarajan@mail.mcgill.ca
    Shriram a obtenu un baccalauréat à l’Université McGill et y poursuit actuellement un doctorat. Ses recherches portent sur la modélisation hydrologique au Panama, dans le cadre de différents scénarios de changement climatique. Actuellement, il travaille également à l'élaboration de nouvelles approches en matière de modèles de mouvement écologique et de connectivité.

  • Jade Aitken
    jade.aitken@mail.mcgill.ca
    Jade a obtenu un baccalauréat en ressources naturelles, conservation et foresterie à l’Université de la Colombie-Britannique. Elle poursuit actuellement une maîtrise en biologie à l’Université McGill, au sein du groupe Leung. Son projet de maîtrise consiste à développer un modèle socio-économique et écologique lié à l’exploitation minière et à l’agriculture au Panama.

  • Isabella Serrette
    isabella.serrette@mail.mcgill.ca
    Isabella est originaire de la Barbade, où elle a grandi et obtenu un baccalauréat en sciences de l’environnement à l’Université des Indes occidentales. Elle poursuit actuellement une maîtrise en biologie au sein du groupe Leung à McGill, où ses recherches portent sur la biodiversité de la macrofaune des sols dans les Caraïbes.

  • Sami Sugiarta
    sami.sugiarta@mail.mcgill.ca
    Sami a une formation en environnement et en informatique, et est assistant de recherche, contribuant au développement de PRISM.

  • Marie Pyun
    marie.pyun@mail.mcgill.ca
    Marie a une formation en biologie et en mathématiques et est actuellement assistante de recherche, soutenant le développement de PRISM.

Contexte: McGill au Panama
Le « Panama Research and Integrated Sustainability Model » (PRISM) découle d’un partenariat de longue date entre l’Université McGill et des institutions panaméennes, et illustre l’engagement de McGill au développement durable (Vision 2020). Au cours des 24 dernières années, les programmes McGill-Panama – notamment le Panama Field Study Semester, le programme Neotropical Environment Option (NEO) et le programme NSERC CREATE Biodiversity, Ecosystem Services, Sustainability (BESS) – ont permis de former plus de 500 étudiants de premier cycle (dont plus de 50 Panaméens) et environ 100 étudiants de cycles supérieurs, dont un tiers provenait de pays d’Amérique latine. Plus de 40 professeurs de McGill participent à ces programmes McGill-Panama, répartis sur sept départements et quatre facultés.

Figure: Le canal de Panama vu de l'île Barrado Colarado



Le Panama est un exemple emblématique des enjeux de durabilité dans le Sud global. Il se caractérise par une croissance économique rapide (10,6 % en 2011) et une croissance démographique importante (>40 % d’ici 2050), présente une répartition des richesses très inégale (17e/136 au niveau mondial), constitue un centre majeur du trafic maritime international (canal de Panama) et est un hotspot de biodiversité. Le Panama est donc confronté à des choix difficiles quant à la manière de concilier la durabilité de ses ressources naturelles avec ses intérêts économiques. Pour élaborer des politiques résilientes, il est essentiel de comprendre comment différentes trajectoires de développement pourraient impacter l’usage de l’eau, le bassin versant du canal, la protection des forêts, les peuples autochtones et l’agriculture, en particulier dans le contexte des changements climatiques et des conditions environnementales.

Notre vision
Le développement d’outils visant à appuyer la durabilité, ainsi que leur application aux enjeux de conservation dans le Sud global, est d'une extrême importance. En effet, le Sud global abrite une grande partie de la biodiversité mondiale et subit de plus en plus les changements environnementaux liés aux activités humaines ; malgré cela, la majorité des données disponibles proviennent du Nord. Ces changements environnementaux pourraient avoir des répercussions majeures sur le bien-être des sociétés, en influençant le commerce, la migration, l’utilisation des terres, l’exploitation des ressources et la durabilité des systèmes socio-écologiques, dans lesquels les pays du Sud global se révèlent souvent particulièrement vulnérables. Il est donc clair que nous devons penser au-delà de nos frontières nationales, en tenant compte des enjeux environnementaux urgents et des contextes sociaux dans lesquels ils se manifestent.

Les partenariats Nord-Sud sont essentiels, et nous pouvons nous appuyer sur les relations McGill-Panama établies depuis plusieurs décennies, avec l’ambition, à long terme, d’étendre nos outils et notre expertise à l’Amérique centrale, à l’Amérique du Sud et au-delà. Nous considérons ainsi le Panama un modèle pour la science de la durabilité à l’échelle nationale, en réunissant des chercheurs internationaux et panaméens afin de garantir que les résultats du projet PRISM répondent aux besoins des parties prenantes panaméennes et contribuent à améliorer durablement le bien-être et les moyens de subsistance des communautés.

PRISM est un modèle informatique spatialement explicite couvrant l’ensemble du pays, que nous envisageons comme une base pour des analyses orientées vers la durabilité, dont certaines sont présentées sur notre page Projets. PRISM intégrera les dimensions sociales, environnementales et économiques dans l’espace et le temps. Il reflétera ainsi un principe fondamental de la durabilité, en considérant ces dimensions comme des entités dynamiques et interconnectées, qui ne peuvent être appréhendées isolément. Nous concevons PRISM comme une plateforme permettant d’explorer les interactions entre des recherches issues de diverses disciplines, de mobiliser les communautés et de faciliter la prise de décision basée sur les données. PRISM servira donc la communauté scientifique, les parties prenantes et les responsables politiques intéressés par les questions de durabilité.

À plus long terme, nous envisageons que PRISM devienne un système autonome, porté par un réseau de chercheurs internationaux et panaméens qui s’approprieront la plateforme et y apporteront un capital humain important ainsi qu’une expertise multidisciplinaire. De cette manière, PRISM évoluera en une plateforme open source, en amélioration continue, dédiée à la science de la durabilité.